En période de pluies le gaspillage d’aliment est une « perte sèche », mais si ce n’était que la partie visible de l’iceberg !
La partie gaspillée, se pollue, développe des moisissures qui sécrètent des mycotoxines qui ont de multiples effets.
Les mycotoxicoses sont souvent à l’origine d’immuno-toxicité, de néphrotoxicité, d’hépatotoxicité, de perturbations hormonales et d’allergie de tissus notamment des muqueuses ; ces mycotoxines absorbées, peut-être à faibles doses, mais souvent à répétition par les animaux, provoquent :
Sur les truies :
- L’atteinte directe des porcelets avant mise-bas, provoque des mortalités intra-utérines, (fœtus séchés et appelés momies) et une baisse de prolificité,
- Ces momies freinent considérablement la naissance des porcelets vivants ce qui peut en asphyxier certains (pertes natales). Le savez-vous ? L’enflure œdémateuse de la vulve des petites femelles à la naissance est un signe classique d’ingestion de mycotoxine par la mère (Symptôme sans conséquence ou concomitance grave observée).
Cette augmentation du temps de mise-bas accroît aussi le temps entre la mise-bas et la première tétée, ce qui influe négativement sur la vivacité du porcelet, par répercussion sur son indice de consommation et sa résistance immunitaire.
- Les perturbations hormonales peuvent modifier le cycle des adultes et causer des troubles de la reproduction : des retours de chaleurs ou des éliminations de fœtus (perte en prolificité, baisse de la fécondité).
- Les éliminations de mycotoxines empoisonnent le lait ce qui provoque de la diarrhée dans un premier temps, suivie en général par les profiteurs de déséquilibre : les colibacilles.
Sur les verrats :
- Atteintes des spermatozoïdes (qualité et quantité)
Généralement dans l’élevage on assiste à :
- La réduction des réponses immunitaires (développement des maladies, augmentation de la pression microbienne).
- L’atteinte de la digestibilité des aliments (croissance, assimilation, indice de consommation, homogénéité des lots).
- Les modifications et déséquilibres hormonaux (lactation, mise-bas, reproduction, immunité).
Les leviers d’action à envisager pour éviter ces intoxications :
- Qualité de l’origine de l’aliment (notamment le maïs à la récolte)
- Qualité de stockage (attention au silo mono-paroi qui condensent)
- Rotation sur parcelle, préférer :
- Un an maximum suivant climat, terrain
- Repos sanitaire de terrain.
- Qualité des auges (voir des auges sur le site Plein Air Concept)
- Conception
- Fond plat : réduction de la compétitivité,
- Sans angles : nettoyage total par les animaux, aucune moisissure (jointures entre les bords et le fond arrondies).
- Résistance : en béton armé assurant solidité et stabilité
- Pas de gaspillage : gain d’aliment d’au moins 100 Kg par truie et par an avec des granulés et 150 kg en farine assurant l’amortissement de l’auge à partir d’un an en élevage bio.
- Adaptée aux animaux en longueur, largeur, profondeur (150x60x20 cm)
- Distribution facile pour l’éleveur
- Préconisations d’usage
- Positionner l’auge en bordure de la clôture, avec 1.50 mètres d’écartement entre chaque auge.
- Éviter les surcharges d’animaux à l’auge et sur la parcelle : prendre connaissance des normes données par les pratiques.